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Tayush* - groupe de réflexion pour un pluralisme actif - est né en octobre 2010 de l'initiative d'un groupe de femmes et d'hommes résidant en Belgique, issus de l'immigration ou de la "société d'accueil".

 

Pourquoi ?

Depuis plusieurs années, les sociétés européennes semblent en proie à un important malaise identitaire : qui sommes-nous, que voulons-nous, ou allons-nous... L'ouverture à la mondialisation des échanges et aux migrations qui en sont la conséquence inéluctable est venue définitivement briser un "entre-soi" confortable. Nos sociétés, devenues, de fait, multiculturelles, ont du mal à intégrer ce phénomène. À côté d'autres symptômes comme la précarité persistante des populations issues de l'immigration maghrébine, turque et subsaharienne, ce malaise se manifeste par une attitude crispée autour de caractéristiques culturelles de la société d'accueil qui sont souvent présentées comme l'étalon des valeurs universelles. Il se cristallise souvent en hostilité face au développement d'un islam visible auprès de populations, principalement d'origine immigrée, qui aspirent légitimement à l'égalité en droit et en dignité. De manière générale, les personnes d'origine immigrée restent largement confrontées à la discrimination, en particulier dans l'emploi, ce qui peut nourrir en retour des tendances au repli communautaire. 

 

Tayush porte le projet d'une société "inclusive" pratiquant le pluralisme actif, c'est-à-dire qui reconnaît l'apport des différences culturelles, accepte et valorise leur inscription dans l'espace public et travaille à leur intégration réciproque. Ce projet, dont la finalité est bien l'égalité sociale et l'accès de tous et toutes à la citoyenneté, ne va pas de soi. Il se heurte à des difficultés de fait et de droit et suscite des peurs qu'on ne peut ni ignorer ni mépriser. Cette reconnaissance de l'apport des différences culturelles est inséparable de l'élaboration collective et de la promotion de valeurs partagées qui transcendent les appartenances particulières et constituent une des conditions du "vivre-ensemble". 

 

Droits

Les autorités politiques ont le devoir de garantir que chacun bénéficie des droits fondamentaux de manière effective et sur un pied d'égalité. Ceci concerne tant les droits civils et politiques que les droits sociaux, économiques et culturels. Ces derniers incluent, dans le respect des droits d'autrui, le droit de toute personne de préserver et de développer son héritage culturel et religieux, le droit de croire comme celui de ne pas croire, d'adhérer comme de ne pas adhérer à un culte ou à une pratique culturelle ainsi que le droit d'en changer. Ces droits doivent pouvoir s'exercer à l'abri de toute pression - qu'elle soit politique, idéologique ou familiale.

 

Égalité hommes/femmes

Tayush intègre l'exigence d'égalité entre les femmes et les hommes tant dans son fonctionnement que dans ses objectifs et le langage utilisé. Cette égalité n'est acquise ni ici ni ailleurs. L'émancipation des femmes - sur les plans socio-économique, idéologique et culturel - peut emprunter des voies multiples. Celles-ci doivent être librement déterminées par les femmes elles-mêmes. Cette liberté de choix passe forcément par l'autonomie financière, par l'accès à l'éducation, à la formation et à l'emploi qui sont les conditions mêmes de toute possibilité d'égalité. 

 

Neutralité-laïcité

La laïcité politique - ainsi que la neutralité qui, en Belgique, en tient lieu sans lui être totalement équivalente - est une modalité de l'organisation de l'État qui vise à garantir, d'une part, la séparation des Églises et de l'État et, d'autre part, les libertés fondamentales de personnes et de groupes de personnes partageant des conceptions philosophiques ou religieuses différentes. La laïcité politique n'est pas une opinion parmi d'autres. Elle doit constituer un cadre commun de protection, de régulation et d'arbitrage entre toutes les convictions compatibles avec les droits humains. Ces diverses convictions doivent pouvoir intervenir dans les débats publics au même titre que d'autres expressions de la société civile, dans le cadre d'une démocratie aussi participative que possible. 

 

 

* De l'arabe classique "Ta'ayush" qui signifie "coexistence" ou "vivre ensemble". C'est aussi le nom qui a été choisi par un mouvement pacifiste judéo-arabe en Israël-Palestine.  

Carte de visite

Comment ?

1) Tayush est une association de fait. Elle rassemble ses membres sur une base individuelle, en veillant à la pluralité de leurs orientations religieuses ou philosophiques et à une présence équilibrée des femmes et des hommes en son sein. Être membre implique notamment d'être en accord avec la ligne générale de cette "carte de visite" et se matérialise par le paiement d'une cotisation annuelle à verser sur le compte IBAN : BE33 0016 8741 6646 (mentionner : "cotisation Tayush"). Cette cotisation s'élève à 25€/an (une seule cotisation par ménage), 12,5€ pour les étudiant-e-s et les personnes sans emploi. 

On devient membre de Tayush par cooptation. Si vous souhaitez y adhérer, ou simplement nous soutenir, faites-nous part de ce souhait par courriel. 

 

2) Tayush est d'abord un "think tank", c'est-à-dire un lieu de réflexion collective et d'échange au profit de ses participant-e-s afin de les nourrir dans leurs actions et pratiques. Il a aussi pour ambition de peser dans les débats de société et s'affirmera publiquement aussi souvent que nécesaire. 

 

3) Tayush fonctionne sur base de rencontres mensuelles organisées en séminaire. Leur programmation est annoncée sur ce site. Elles ont pour objet d'approfondir, avec l'aide

d'expert-e-s, de scientifiques, de personnalités politiques ou de militant-e-s, les questions liées à son objet. 

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